Le 5 septembre 2022, Voices for Labour, Platform for Vendors in Uganda (PLAVU), Uganda Market and Allied Employees Union et Uganda Artisans and General Workers Union ont déposé deux plaintes auprès de la Cour constitutionnelle de l'Ouganda pour dénoncer les violations des droits des travailleurs de l'économie informelle. La première affaire conteste l'exclusion des travailleurs de l'économie informelle du champ d'application de la législation du travail en Ouganda. Alors que la Constitution garantit à chacun les droits à la liberté d'association, à l'égalité et à la non-discrimination, ainsi que des conditions de travail sûres, satisfaisantes et saines, la législation du travail ne s'applique qu'aux "employés". Les plaidoiries dans cette affaire, qui soutiennent que l'exclusion des travailleurs de l'économie informelle viole la Constitution, sont disponibles ici. La seconde affaire conteste l'expulsion des vendeurs de rue de la ville de Kampala sans moyens de subsistance alternatifs, la manière violente et arbitraire dont les expulsions ont été menées, et les dispositions légales sous-jacentes utilisées pour expulser et harceler les vendeurs de rue, qui interdisent la vente sans licence mais ne prévoient pas de procédures transparentes pour obtenir une licence ou faire appel d'une décision de refus. Les plaidoiries, disponibles ici, affirment que cette situation viole les protections constitutionnelles des droits à la vie, à des conditions de travail satisfaisantes, sûres et saines, à la capacité d'exercer une profession, un commerce ou une occupation légitimes, à la liberté contre la discrimination, à l'accès à l'information et au droit à des procédures justes et équitables.